Chasing dark
07.09.24 - 21.09.24
MAÏTE CUNNINGHAM
LUCAS LEFFLER
CLEMENT GBEGNO
AURELIEN FINANCE
L’ exposition «Chasing Dark» propose au visiteur de l’exposition une expérience singulière. L’exposition sera à intervalle régulier plongée dans l’obscurité et alors la découverte des œuvres se fera jour de manière très progressive grâce à des sources de lumières individuelles
LUCAS LEFFLER
Lucas Leffler (°1993, Belgique) vit et travaille à Bruxelles. Il est diplômé d’un bachelier en
photographie à la HELB (Bruxelles, BE) ainsi que d’un master à l’Académie Royale des Beaux-Arts
de Gand (BE). Son travail est représenté par la galerie Intervalle (FR) et la galerie Lee-Bauwens (BE).
Il a étudié la photographie par un bachelier technique à la HELB (Bruxelles), ainsi que par un master artistique à la KASK de Gand. Il développe aujourd’hui une pratique artistique mêlant expérimentation chimique de la photographie, installation, édition ou encore performance.
La pratique de Lucas Leffler questionne la nature de l’image photographique à travers sa technique et
son histoire. Elle est motivée par une fascination pour la matière produite par la chimie argentique, et
par la nature bivalente de l’image photographique: un statut alchimique situé quelque part entre
science et magie.
“Mon approche est essentiellement expérimentale et tend à faire transformer ma pratique
photographique vers d’autres formes comme la sculpture ou encore l’installation. Je cherche à
déborder de la planéité de la surface photographique pour élargir ses possibilités plastiques. Je
m’inspire beaucoup de mythes, de faits historiques souvent liés à la photographie, et je m’en sert
comme base pour les interpréter ou pour créer de nouvelles histoires par le biais de mises-en-scène
et d’expérimentations.”
Son travail a notamment été exposé au salon Art Paris 2020, au festival ManifestO (Toulouse) ainsi
qu’au Musée de l’Elysée (Lausanne) pour l’exposition quinquennale reGeneration4. Son travail sera
bientôt présenté en 2021 au salon Approche (Paris, FR), au PhotoBrussels Festival (Bruxelles, BE)
ainsi qu’à la Biennale de l’Image Tangible (Paris, FR). Sa récente publication Zilverbeek (Silver
Creek) est sortie en automne 2019 avec l’éditeur néerlandais The Eriskay Connection.
MAÏTé CUNNINGHAM
La démarche artistique de Maïté Cunningham explore le concept de
réparation.
Elle se questionne sur la possibilité de réparer la terre, le corps, l’esprit
et l’amour, tout comme on répare des objets ou des souvenirs. La couture permet de réparer. On raccommode, on reprise, on restaure, on rapièce, on ravaude. À travers la couture, elle tente une restauration comme on le fait aux objets.
Pour cela, elle utilise la couture sellier, couture à la main qui est pratiquée dans la sellerie-maroquinerie et la couture machine. Elle tente avec du fil de panser des lésions, des blessures, des brûlures.
Chaque point représente une tentative de réparation. Et si, à travers la couture, nous pouvions réparer la terre, le corps, l’esprit, l’amour.
À travers cette pratique, elle aborde des thématiques clés telles que l’écologie, en mettant en lumière la pollution des mers, la déforestation, la sécheresse. Elle explore également le corps et l’esprit, en traitant de sujets tels que la maladie physique et mentale, ainsi que les violences sexuelles et physiques.
Enfin, elle célèbre l’amour et l’unité entre les humains, malgré nos différences et nos luttes.
Son travail artistique vise à sensibiliser et à susciter la réflexion sur ces enjeux cruciaux de notre époque.
AURéLIEN FINANCE
Aurélien Finance ( 1994 ) est diplômé d’un DNSEP en 2018 à la HEAR, avec les félicitations du jury.
Après un Bac pro Métiers de la mode et du vêtement, il a intégré l’école préparatoire aux Beaux arts /Gérard Jacot à Belfort, sans cesser de s’intéresser au textile.
Cette matière a également été une piste de recherche pour son mémoire, Les contes de F.A, à travers l’objet transitionnel qui aujourd’hui continue de nourrir son travail plastique. L’artiste s’intéresse aux savoirs faire liés au textile, aux techniques d’art populaire qu’il a expérimentés tout au long de ses études, en les appréhendant comme un langage, une métaphore de l’être humain. Il explore également le patrimoine des savoirs faire, en lien avec la mémoire, avec lesquels il soulève différents questionnements de notre société.
Théâtralisé, le travail d’Aurélien Finance se construit autour d’histoires absurdes inventées, inspirées du réel, des mythes ou des contes. Qu’il s’agisse de performances dans lesquelles il se met en scène, ou bien de créations aux formes colorées, ses œuvres détournent l’univers textile par la déconstruction des codes traditionnels.
Il pratique des savoir-faire ancestraux pour en expérimenter les limites dans une approche ludique emprunte d’humour et de poésie; L’artiste s’intéresse particulièrement à des phobies humaines, symbole de l’irrationnel dans une société dominée par la raison et le contrôle. La broderie, le crochet, le tricot l’intéresse pour leur aspect performatif, répétitif et cathartique. Ces créations deviennent alors des objets transitionnels desquels naissent des personnages imaginaires, des êtres organiques, des excroissances rescapées d’une mémoire oubliée... Sa dyslexique (désorientation de l’écriture ordonnée) s’affiche dans son travail comme un atout. Elle ouvre une pensée par l’image qui trouve son sens dans sa globalité.
« Et voilà les bananes sont en chaussette.
L’expérience fait naître l’absurdité. Les os se cassaient par cette performance.
Entouré par la nature. L’émotion se dessine. C’est la peur.
[...] Je pense donc je m’emprisonne, il se noyait dans ses costumes quand tout à
coup... jamais ne se réveilla. C’est alors qu’il disait celui de hier ; n’ouvrez jamais une
cuillère à café avec un cutter, on ne perd rien de grave...» Aurélien Finance
CLEMENT GBEGNO
Clément GBEGNO nous propose des œuvres chargées d’émotion et de symbolisme, invitant le spectateur à réfléchir sur les complexités de l’identité et de la mémoire. Sa démarche artistique explore non seulement la genèse et la disparition des choses, mais aussi la conviction profonde que tout ce qui meurt renaît sous une autre forme. À travers ses créations, il nous invite à contempler la perpétuelle métamorphose de l’existence, où chaque être laisse derrière lui des traces qui perdurent et se réinventent , témoignant ainsi de la cyclicité de la vie et de la mort.
En exposant ces œuvres, nous sommes conviés à une réflexion sur la nature transitoire de l’existence humaine et sur les multiples facettes de la transformation perpétuelle.